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2020.12.29

Un événement pour la communauté Doujin créé par des Doujin !? Nous avons eu l’autorisation de couvrir le 7ème festival d’automne annuel du sanctuaire Hakurei !

 

Un festival ! Un festival !

 

Partout dans le monde, le sentiment d’auto-isolement strict dû au covid s’est progressivement relâché et, maintenant, vivre avec le virus est devenu la nouvelle norme. J’ai l’impression que nous sommes à ce stade où notre quotidien consiste à contrôler le virus. Les événements Doujin ont repris, et ce avec une réglementation renforçant la distanciation sociale.

 

J’ai pu infiltrer le 7ème Festival d’automne du sanctuaire Hakurei. C’est parti !

 

La terre sacrée des événements Doujin !

 

Je ne pense pas qu’il soit nécessaire d’être présenté, mais il s’agit bien évidemment du Tokyo Big Site.

 

 

Qu’est-ce qu’un festival Doujin ?

Je voudrais tout d’abord donner un aperçu de ce qu’est le festival du sanctuaire Hakurei.

 

Selon le site officiel, le festival du sanctuaire Hakurei (que nous appellerons désormais le “festival annuel”) est une “convention doujin organisée par le bureau du sanctuaire Hakurei”. Cependant, quelqu’un qui n’a aucune idée du sujet pourrait penser “Quoi? Le sanctuaire fait du Doujin? Mais pourquoi ?!”

 

Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que dans les coulisses, le sanctuaire Hakurei est une installation qui fait partie du projet Touhou créé par le groupe doujin “Team Shanghai Alice”. En d’autres termes, le festival annuel est essentiellement un événement réservé à Touhou.

 

Le projet Touhou est une série d’œuvres célèbres importantes dans la communauté Doujin. Un événement doujin de la communauté doujin centré sur les œuvres dérivées des artistes doujin… J’entends les gens se dire: “Cela n’a absolument aucun sens..”, mais c’est exactement ce que c’est !

 

Infiltrer l’événement en tant que journaliste de terrain

Une fois sur place, nous nous sommes inscrits sur la liste et sommes entrés sur le lieu de l’évènement. HIKARU, vainqueur du Grand Prix Cosplay de l’année 2020, nous a accompagnés. J’ai d’ailleurs fait une interview de lui auparavant, n’hésitez pas à prendre un moment pour la lire.

 

 

 

L’inscription à l’entrée. Un grand merci à tout le personnel pour sa politesse !

 

Étant donné que l’événement n’avait pas encore tout à fait commencé, il y avait beaucoup de groupes de doujin qui étaient en train d’installer leurs stands. Nous nous sommes un peu éternisés à un certain endroit où il y avait des… itasha *. (* une voiture recouverte de personnages d’anime, de manga et de jeux vidéo).

 

 

Ces voitures possèdent des plaques d’immatriculation affichant avec brio “8901” (lire “Hakurei”) et d’autres chiffres qui rappellent les œuvres sur lesquelles elles sont centrées.

 

L’ajout des numéros personnalisés est incroyable !

 

Je me demandais, en tant que novice de la scène itasha, est-ce que les gens les conduisent régulièrement ?! J’ai donc posé la question à l’un des propriétaires sur place.

 

Il a répondu : “Oui, bien sûr, j’utilise la voiture régulièrement parce ses caractéristiques sont faites sur mesure pour correspondre à la couleur de la voiture elle-même.” Il y avait aussi une personne qui avait une voiture remplie d’illustrations réalisées par un illustrateur chinois, qui avait clairement utilisé un logiciel de traduction. Envoyer quelqu’un à l’étranger pour exposer son illustration témoigne d’une grande passion. Il y avait aussi une personne ayant 10 ans d’expérience dans l’itsasha. Apparemment, obtenir une custom pour un seul côté d’une voiture peut vous faire économiser jusqu’à 6 chiffres (*en yens).

 

Dans les interviews que j’ai faites pour DoujinWorld, j’ai couvert de nombreux sujets différents de la communauté doujin, et j’espère du fond du cœur vous présenter bientôt un passionné d’itasha !

 



 

Visiter tous les stands

Puis, ils ont annoncé l’ouverture officielle du festival annuel et les détenteurs de billets se sont précipités dans la salle… c’est ce qui se serait passé en temps normal. Mais évidemment, avec le covid ce n’était pas le cas. L’excitation était la même mais il fallait tout de même progresser en gardant le contrôle. C’est exactement ce genre d’attitude qui est presque indispensable pour faire croître la culture de l’événement doujin.

 

En faisant le tour de tous les stands un par un, j’ai pu voir des pancartes à destination des clients. D’ailleurs les mesures de sécurité liées au covid ont été fermement respectées et les clients faisaient très attention.

 

Certains stands utilisaient des gants en vinyle.

 

Des chapeaux de personnages faits à la main étaient offerts. Ils sont soigneusement bien détaillés.

 

Des coques de téléphone de type japonaises qui représentent les œuvres.

 

Il y a même des gens qui ont participé au projet Touhou depuis sa naissance.

Des éventails pliants en papier japonais de très haute qualité, pouvant être utilisés toute une vie.

 

Ces costumes vendus sont loin d’être de niveau amateur !

 

Ils m’ont dit qu’ils voulaient “vendre ces produits partout dans le monde”, alors laissez-moi faire !

 

Les cartes sont spécifiquement placées pour leur donner un aspect 3D. Un travail très détaillé…

 

Ces petits personnages faits à la main montrent le talent que l’on peut trouver au Japon.

 

Ofuda* (*talismans domestiques) avec différents personnages. Je peux sentir d’ici que le virus est repoussé…

Il existe de nombreux vendeurs en cosplay portant des masques en plastique transparents. Ce serait tout de même dommage si vous ne pouviez pas voir leurs visages…

 

Un cosplay efficace. J’ai l’impression d’être à la fois à un événement doujin et à la maison.

Goshuin* (* une lettre portant le sceau du shogun) fait sur mesure pour s’adapter à l’œuvre. La personne qui les écrit est une ancienne jeune fille du sanctuaire !

 

Il n’y avait pas de zone dédiée au cosplay cette fois mais j’ai pu tout de même voir de nombreux cosplayers.

 

Une pré-inscription était requise pour cosplayer à cet événement. Il était également obligatoire d’installer l’application du ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales appelée “COCOA”. Le contrôle du virus était impeccable!

 

Les œuvres qui ont été soumises au concours d’illustration.

 

 

Dans l’espoir de développer la culture doujin

Au Japon, de nombreux événements ont été victimes du covid mais, on assiste progressivement à un retour avec une mise en place de règles de distanciation sociale, et des mesures comme un suivi de la température ou encore la stérilisation fréquente des zones. Bien sûr, d’un point de vue mondial, la situation est encore très imprévisible, mais j’espère que la culture doujin prospérera et évoluera plutôt que de décliner face au virus.

 

 

※ Toutes les photos ont été approuvées pour publication au moment de la couverture de l’événement.

 

 




Writer

Shiro Sato

Ayant démarré une société de production publicitaire en 2010 dont le principal partenaire commercial est une société de vente par correspondance, il est spécialisé dans la publicité directe.

Translator

Jessica Iragne


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